L’art d’écrire est un art très futile s’il n’implique pas avant tout l’art de voir le monde comme un potentiel de fiction. Le matériau de ce monde peut être bien réel (pour autant qu’il y ait une réalité), mais n’existe aucunement en tant qu’intégralité acceptée comme telle : c’est un chaos, et à ce chaos l’auteur dit : Va ! et le monde vacille et entre en fusion. Et voilà que se recombinent non seulement ses éléments visibles et superficiels, mais ses atomes mêmes. L’écrivain est le premier homme à en dresser la carte et à donner des noms aux objets naturels qu’il contient. Ces baies-là sont comestibles. Cette créature mouchetée qui a bondi sur mon chemin peut être domestiquée. Ce lac entre les arbres s’appellera le lac d’Opale, ou, plus artistiquement, le lac Lavasse. Cette brume est une montagne et cette montagne doit être conquise. Le grand artiste gravit une pente vierge et, arrivé au sommet, au détour d’une corniche battue par les vents, qui croyez-vous qu’il rencontre ? Le lecteur haletant et heureux. Tous deux tombent spontanément dans les bras l’un de l’autre et demeurent unis à jamais si le livre vit à jamais.

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L’art d’écrire est un art très futile s’il n’implique pas avant tout l’art de voir le monde comme un potentiel de fiction. Le matériau de ce monde peut être bien réel (pour autant qu’il y ait une réalité), mais n’existe aucunement en tant qu’intégralité acceptée comme telle : c’est un chaos, et à ce chaos … Lire la suite­­

Nous ne devrions jamais perdre de vue que toute oeuvre d’art est, toujours, création d’un monde nouveau, en sorte que la première chose à faire est d’étudier ce monde nouveau d’aussi près que possible, en l’abordant comme quelque chose de flambant neuf, n’ayant aucun lien évident avec les mondes que nous connaissons déjà. Et lorsque ce nouveau monde aura été étudié de près, et seulement alors nous examinerons ses liens avec d’autres mondes, d’autres branches du savoir.

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Nous ne devrions jamais perdre de vue que toute oeuvre d’art est, toujours, création d’un monde nouveau, en sorte que la première chose à faire est d’étudier ce monde nouveau d’aussi près que possible, en l’abordant comme quelque chose de flambant neuf, n’ayant aucun lien évident avec les mondes que nous connaissons déjà. Et lorsque … Lire la suite­­

Toutes les hygiènes connaissent leur hyène.

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Toutes les hygiènes connaissent leur hyène. Nabokov Le Dico des citations Les nouvelles citations Lire également : Tous ceux qui connaissent leur esprit ne connaissent pas leur cœur. Tous ceux qui connaissent leur esprit ne connaissent pas leur cœur. La Rochefoucauld Le Dico des citations Les nouvelles citations Ils connaissent toutes les méthodes de séduction, … Lire la suite­­

Mon âme était saisie d’une sensation de polychromie, de liberté et de sublimité divines : je savais que j’étais au paradis.

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Mon âme était saisie d’une sensation de polychromie, de liberté et de sublimité divines : je savais que j’étais au paradis. Vladimir Nabokov Le Dico des citations Les nouvelles citations Lire également : Mon père était l’alpha et l’oméga. Il commençait et finissait ma journée ; pourquoi sa mort n’aurait-elle pas été la fin de … Lire la suite­­

On ne peut pas exiger d’un homme qu’il dise la vérité. Ce serait utopique.

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On ne peut pas exiger d’un homme qu’il dise la vérité. Ce serait utopique. Florian Zeller Le Dico des citations Les nouvelles citations Lire également : Pourquoi le vrai serait-il beau ? Ce qui l’est, c’est ne pas exiger qu’il le soit. Pourquoi le vrai serait-il beau ? Ce qui l’est, c’est ne pas exiger … Lire la suite­­

Dans la civilisation de la femme, une épaule cassée est plus qu’un cœur brisé, sans nul doute.

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Dans la civilisation de la femme, une épaule cassée est plus qu’un cœur brisé, sans nul doute. Jules Barbey d’Aurevilly Le Dico des citations Les nouvelles citations Lire également : Citation du 12 novembre 2008 12 novembre 2008 Cependant, les crimes de l’extrême civilisation sont, certainement, plus atroces que ceux de l’extrême barbarie par le … Lire la suite­­

Une chose qui prouve admirablement en faveur de notre société actuelle, c’est qu’autant on se perd corps et âme dans le mariage, autant on reste à la surface du monde, au sein de l’amour le plus profond et le plus vrai.

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Une chose qui prouve admirablement en faveur de notre société actuelle, c’est qu’autant on se perd corps et âme dans le mariage, autant on reste à la surface du monde, au sein de l’amour le plus profond et le plus vrai. Jules Barbey d’Aurevilly Le Dico des citations Les nouvelles citations Lire également : Mais … Lire la suite­­