L’amitié n’a pas besoin de papoter. On savait nous trouver dans la même pièce sans qu’il y ait de meubles dans notre silence. On pouvait rester des heures sans échanger un mot, occupés par nos propres voyages intérieurs, conscients néanmoins de la présence de l’autre et retirant de cette présence une chaleur, une connivence. L’amitié a alors les vertus d’un feu de cheminée.

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L’amitié n’a pas besoin de papoter. On savait nous trouver dans la même pièce sans qu’il y ait de meubles dans notre silence. On pouvait rester des heures sans échanger un mot, occupés par nos propres voyages intérieurs, conscients néanmoins de la présence de l’autre et retirant de cette présence une chaleur, une connivence. L’amitié … Lire la suite­­

La poésie est une plante libre ; elle croit là où on ne la sème pas. Le poète n’est pas autre chose que le botaniste patient qui gravit les montagnes pour aller la cueillir.

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La poésie est une plante libre ; elle croit là où on ne la sème pas. Le poète n’est pas autre chose que le botaniste patient qui gravit les montagnes pour aller la cueillir. La poésie est une plante libre ; elle croit là où on ne la sème pas. Le poète n’est pas autre … Lire la suite­­

Je ne m’apitoye pas davantage sur le sort des classes ouvrières actuelles que sur les esclaves antiques qui tournaient la meule, pas plus ou tout autant. Je ne suis pas plus moderne qu’ancien, pas plus Français que Chinois, et l’idée de la patrie, c’est-à-dire l’obligation où l’on est de vivre sur un coin de terre marqué en rouge ou en bleu sur la carte, et de détester les autres coins, en vert ou en noir, m’a paru toujours étroite, bornée, et d’une stupidité féroce.

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Je ne m’apitoye pas davantage sur le sort des classes ouvrières actuelles que sur les esclaves antiques qui tournaient la meule, pas plus ou tout autant. Je ne suis pas plus moderne qu’ancien, pas plus Français que Chinois, et l’idée de la patrie, c’est-à-dire l’obligation où l’on est de vivre sur un coin de terre … Lire la suite­­

Oui, j’ai un dégoût profond du journal, c’est-à-dire de l’éphémère, du passager, de ce qui est important aujourd’hui et de ce qui ne le sera pas demain. Il n’y a pas d’insensibilité à cela ; seulement je sympathise tout aussi bien, peut-être mieux, aux misères disparues des peuples morts auxquelles personne ne pense maintenant, à tous les cris qu’ils ont poussés, et qu’on n’entend plus.

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Oui, j’ai un dégoût profond du journal, c’est-à-dire de l’éphémère, du passager, de ce qui est important aujourd’hui et de ce qui ne le sera pas demain. Il n’y a pas d’insensibilité à cela ; seulement je sympathise tout aussi bien, peut-être mieux, aux misères disparues des peuples morts auxquelles personne ne pense maintenant, à … Lire la suite­­