La première impression qui détermine les débordements d’une sensibilit … – Honoré de Balzac

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La première impression qui détermine les débordements d’une sensibilité longtemps contenue est suivie chez tous les jeunes gens de l’étonnement à demi stupide que causent aux enfants les premières sonneries de la musique. Parmi les enfants, les uns rient et pensent, d’autres ne rient qu’après avoir pensé; mais ceux dont l’âme est appelée à vivre de poésie ou d’amour écoutent longtemps et redemandent la mélodie par un regard où s’allume déjà le plaisir, où point la, curiosité de l’infini. Si nous aimons irrésistiblement les lieux où nous avons été, dans notre propre enfance, initiés aux beautés de l’harmonie, si nous nous souvenons avec délices et du musicien et même de l’instrument, comment se défendre d’aimer l’être qui, le premier, nous révèle les musiques de la vie? Le premier cœur où nous avons aspiré l’amour n’est-il pas comme une patrie?
Honoré de Balzac [ La comédie humaine ]

Honoré de Balzac

Extrait de La Comédie humaine.

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