Louis Le Cardonnel : Oeuvre inconnue

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C’est un petit jardin, désolé comme un champ,

L’herbe rousse frémit sous un vent monotone,

A l’ombre des vieux murs, que le lierre festonne.

Au fond des cieux plombés, baigne un soleil couchant.

L’herbe rousse frémit sous un vent monotone;

Un oiseau près de moi file en s’effarouchant:

Au fond des cieux plombés, saigne un soleil couchant,

Dans les bassins, la voix des grenouilles détonne.

Un oiseau près de moi file en s’effarouchant,

Le chat noir aux yeux verts, là-bas, se pelotonne,

Dans les bassins, la voix des grenouilles détonne;

Les ombrages rouillés ont un funèbre chant!

Le chat noir aux yeux verts, là-bas, se pelotonne.

Il me fixe d’un oeil satanique et méchant;

Les ombrages rouillés ont un funèbre chant

Je t’aime, ô symphonie étrange de l’automne.

Louis Le Cardonnel : Oeuvre inconnue

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