Jules Barbey d’Aurevilly : Le chevalier Des Touches

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Moins heureuses que les montagnes, qui ne connaissent pas leur bonheur et qui retiennent longtemps à leurs sommets les feux du soleil couchant et les caresses de la lumière, les femmes, elles, s’éteignent par la cime. Des deux blonds différents qui avaient, pendant tant d’années, joué et lutté dans les ondes d’une chevelure « du poids de sa dot de comtesse », disait orgueilleusement le père d’Aimée de Spens avant sa ruine, le blond mat et morne l’emportait maintenant sur le blond étincelant et joyeux qui avait jadis poudré son front, si mollement rosé, de l’or agaçant de ses paillettes; et c’est ainsi que, comme toujours, le feu, une fois de plus, mourait sous la cendre!

Jules Barbey d’Aurevilly : Le chevalier Des Touches

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