La pensée de la mort me poursuit avec une obstination singulière. À chaque geste que je fais, je calcule: combien de fois déjà ? Je suppute: combien de fois encore ? et je sens, plein de désespoir, se précipiter la révolution de l’année. C’est aussi qu’à mesurer qu’autour de moi l’eau se retire, ma soif augmente et que je me sens d’autant plus jeune qu’il me restera moins de temps pour le sentir.

Ajouter un commentaire

La pensée de la mort me poursuit avec une obstination singulière. À chaque geste que je fais, je calcule: combien de fois déjà ? Je suppute: combien de fois encore ? et je sens, plein de désespoir, se précipiter la révolution de l’année. C’est aussi qu’à mesurer qu’autour de moi l’eau se retire, ma soif augmente et que je me sens d’autant plus jeune qu’il me restera moins de temps pour le sentir.

La pensée de la mort me poursuit avec une obstination singulière. À chaque geste que je fais, je calcule: combien de fois déjà ? Je suppute: combien de fois encore ? et je sens, plein de désespoir, se précipiter la révolution de l’année. C’est aussi qu’à mesurer qu’autour de moi l’eau se retire, ma soif augmente et que je me sens d’autant plus jeune qu’il me restera moins de temps pour le sentir. André Gide

Le Dico des citations

Les nouvelles citations

Laisser une réponse