Pendant quarante ans j’ai appuyé mon coeur sur le coeur d’un enfant de trois ans. Jamais il n’a cédé. Pensées et sensations venaient éprouver leur puissance en s’appuyant sur cette clef de voûte de trois ans d’âge. Lorsque, privé de secours, j’hésitais sur le chemin à prendre, je me tournais vers cette figure ensauvagée pur y trouver le calme. Nous ne ferons jamais assez confiance à cette enfance en nous. Là où les mots font défaut, elle parle. Là où nous ne savons plus, elle tranche.

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Pendant quarante ans j’ai appuyé mon coeur sur le coeur d’un enfant de trois ans. Jamais il n’a cédé. Pensées et sensations venaient éprouver leur puissance en s’appuyant sur cette clef de voûte de trois ans d’âge. Lorsque, privé de secours, j’hésitais sur le chemin à prendre, je me tournais vers cette figure ensauvagée pur y trouver le calme. Nous ne ferons jamais assez confiance à cette enfance en nous. Là où les mots font défaut, elle parle. Là où nous ne savons plus, elle tranche.

Pendant quarante ans j’ai appuyé mon coeur sur le coeur d’un enfant de trois ans. Jamais il n’a cédé. Pensées et sensations venaient éprouver leur puissance en s’appuyant sur cette clef de voûte de trois ans d’âge. Lorsque, privé de secours, j’hésitais sur le chemin à prendre, je me tournais vers cette figure ensauvagée pur y trouver le calme. Nous ne ferons jamais assez confiance à cette enfance en nous. Là où les mots font défaut, elle parle. Là où nous ne savons plus, elle tranche. Christian Bobin

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